Voyages – The Earlinguists https://theearlinguists.com Keep your ear to the ground Fri, 16 Nov 2018 14:04:11 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.4.16 https://i0.wp.com/theearlinguists.com/wp-content/uploads/2016/02/cropped-TEL-Avatar-Blog-1-1.png?fit=32%2C32&ssl=1 Voyages – The Earlinguists https://theearlinguists.com 32 32 91605340 #step02 – Sucre – 2780m d’altitude – 300k habitants https://theearlinguists.com/2017/10/step02-sucre-2780m-daltitude-300k-habitants/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=step02-sucre-2780m-daltitude-300k-habitants https://theearlinguists.com/2017/10/step02-sucre-2780m-daltitude-300k-habitants/#respond Thu, 05 Oct 2017 09:58:11 +0000 https://theearlinguists.com/?p=2379 Mardi 03 octobre Nous arrivons à Sucre vers 07h30. On décide de rester groupés avec Lucie et on se prend un taxi jusqu’au centre-ville, à la recherche d’une des adresses de notre nouvelle pote, « Casa[...]

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Mardi 03 octobre

Nous arrivons à Sucre vers 07h30. On décide de rester groupés avec Lucie et on se prend un taxi jusqu’au centre-ville, à la recherche d’une des adresses de notre nouvelle pote, « Casa Verde » qui sera complet. Tant pis, juste à côté il y a « Santa Cecilia » et franchement ça aura été notre moment de kiffe. Un B&B 3 étoiles haha, avec une serviette et un rouleau de papier toilette chacun qui t’attend sur ton lit. Là également, la douche et les WC sont en commun pour toutes les chambres mais eh, l’eau est « chaude » là aussi ! Oui je sais ça paraît niais mais sur le moment t’es happy 🙂  Bon sinon Santa Cecilia ce n’est pas que ça, on dirait une vieille villa type espagnole avec un bel espace ouvert au milieu et des petits escaliers et terrasses couvertes pour relier les chambres. C’est top. On laisse nos sacs et Lucie sur place – qui nous abandonnera pour un autre endroit plus huppé – et on part explorer les environs, le gérant nous ayant filé un plan avec les 4 circuits touristiques, on a décidé de se les faire en trio, le couz, Google Maps et moi. Sucre, cette capitale populaire, c’est un coup de cœur. C’est blanc, c’est fleuri, ça respire. On sent beaucoup l’influence espagnole. Rien à voir avec La Paz, moche et grise, prisonnière de son enclave. C’est marrant là-bas, des fois en te baladant, tu vas passer une maison avec la clôture ouverte et une table posée là avec de la bouffe, ça doit être ça l’origine de la street food homemade haha. C’est comme ça qu’on goûtera un genre de pâte roulée au « queso piquante » et un bun sandwich de « pollo salsa », tout est trop bon ! Durant nos pérégrinations nous nous aventurons également au Mercado Central, un immense marché couvert avec des montagnes de fruits et légumes à perte de vue, des fleurs, du fromage, des gâteaux – les Boliviens ont l’air d’être des stars du glaçage ! – mais aussi le côté boucherie / charcuterie avec des stands de barbaque peu ragoutants, par-là je veux dire qu’à mon avis, il est possible d’y acheter n’importe quelle partie de la bête, hallucinant. La chaîne du froid tu oublies, ici c’est le chaîne du frais. Photos non-autorisées évidemment, alors qu’aucun problème sur les étals de fruits / légumes, où ils peuvent même directement te faire ton smoothie. On ressort, on passe des écoles, on se fait une petite pause dans le Parque Simon Bolivar – ils ont une mini tour Eiffel ! – l’université, quand soudain… un SAS Supermarket haha. Genre des rayons, des caisses, des allées de produits, le seul du genre que l’on ait vu durant notre balade Bolivienne. Bon forcément… C’était le signe que l’on attendait pour se prendre des bières locales et des crackers tout aussi inconnus, rentrer à Santa Cecilia et se faire un bon petit apéro sur la terrasse, faut pas déconner. Ça fait, c’est reparti pour un mini tour de la ville, la réservation du tour pour le lendemain et petit resto. On gère.

Mercredi 04 octobre

Aujourd’hui ce sera Sara notre guide, le pick-up se fait à 08h30, ça nous change un peu, on a même eu le temps de petit-déjeuner tranquillement et avons fait la connaissance de 3 autres françaises qui sont aussi à Santa Cecilia. Décidément, est-ce que les filles sont plus ballzy ou s’intéressent juste plus que les mecs ?! Quoiqu’il en soit, aujourd’hui nous allons à Maragua et c’est Aurélie que nous rencontrons sur ce tour, une autre française – de France ! – avec qui nous sympathiserons. Pour aller à Maragua nous emprunterons le Camino del Inca en partant de la petite chapelle de Chataquila où Sara nous parlera un peu de la religion Chrétienne qui cohabite avec les anciennes croyances comme cette chapelle où une petite salle est dédiée à la Pachamama, la Terre. Distribution de la collation – une banane, un genre de Kinder Délice qui a mal supporté la chaleur et une bouteille d’eau – et c’est parti au milieu des montagnes sur un chemin datant au moins des Incas. Il faut savoir que ces bougres ont construit un réseau complexe de chemins s’étendant de Quito en Equateur jusqu’à Santiago au Chili ou Mendoza en Argentine, en traversant bien évidemment le Pérou et la Bolivie. Des chemins de pierre sur flancs de montagne, normal. Sara nous rappelle que la coloration rouge dans les coupes de montagnes provient du fer, le jaune / vert du cuivre et le gris des roches calcaires, tout comme les colorations des lacs. Elle s’y connait aussi en plantes médicinales et nous fait un topo sur celles que l’on trouve tout au long de notre marche, ou encore l’arbre à papier, dont l’écorce s’effeuille comme du papier. Au bout de cette portion de chemin nous retrouvons notre van qui a fait le tour pour nous emmener sur une petite plage où nous pique-niquerons… du pollo, avant de reprendre la route pour Maragua. Nous arrivons sur le site, Sara nous explique qu’ici il n’y avait pas d’électricité jusqu’à il y a peu. Que les maisons blanches sont celles pour lesquelles le gouvernement a fourni les matériaux, charge ensuite aux habitants de monter le tout. Ici, on met le foin à l’abris dans les arbres, il n’y a pas de ligne téléphonique et les portables ne captent pas, en cas de nécessité tu dois grimper sur le flan de la montagne, ce que nous faisons, mais pour le point de vue du Mirador Santa Ana à 3175m d’altitude. À la descente, Sara nous dit qu’elle a vécu en Russie pour ses études, qu’elle est diplômée d’Histoire, mais qu’elle aime son pays, et qu’ici, ses diplômes ne lui servent pas tellement. À 3051m d’altitude nous arrivons à la Garganta del Diablo, une cascade de 40m qui porte ce nom car une partie de l’eau s’infiltre dans la roche, comme avalée par les ténèbres. Enfin, nous allons contempler le cratère de Maragua où la terre a fait comme des bourrelets aux nuances multiples, c’est comme si des arcs en ciel s’étaient mis en file indienne. Retour à Sucre et nous décidons d’aller dîner au Mercado Central une bonne assiette de riz, tomate, salade, pomme de terre et une saucisse de Chorizo avec Aurélie, Lucie se joindra à nous. En sortant nous tombons sur des célébrations en provenance du Museo San Francisco de Asis, c’est aussi là que nous quitterons Aurélie puisqu’elle reste à Sucre et que nous partirons après une dernière nuit à Santa Cecilia.

Et si nous allions à Potosi ?

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#step01 – La Paz – 3600m d’altitude – 1 million d’habitants https://theearlinguists.com/2017/10/step01-la-paz-3600m-daltitude-1-million-dhabitants/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=step01-la-paz-3600m-daltitude-1-million-dhabitants https://theearlinguists.com/2017/10/step01-la-paz-3600m-daltitude-1-million-dhabitants/#respond Tue, 03 Oct 2017 09:41:57 +0000 https://theearlinguists.com/?p=2377 Samedi 30 septembre Après avoir retiré des espèces et un rapide pissou, ah d’ailleurs autant en parler tout de suite, en Bolivie tout le monde n’a pas de sanitaires, c’est pourquoi vous trouverez toujours un[...]

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Samedi 30 septembre

Après avoir retiré des espèces et un rapide pissou, ah d’ailleurs autant en parler tout de suite, en Bolivie tout le monde n’a pas de sanitaires, c’est pourquoi vous trouverez toujours un peu partout des « Baños Pùblicos », des douches et toilettes publiques. Autre détail important, les canalisations n’étant pas très larges, vous êtes supposés jeter votre papier toilette – quand il y en a, haha ! – usagé dans la petite poubelle à côté, merci ! Après cette petite parenthèse d’utilité publique, nous voici sortis de l’aéroport international El Alto, et là c’est la première claque. Il fait frais certes, mais face à toi tu as ton premier sommet enneigé au loin, majestueux, magnifique. Bienvenue en Bolivie.

OK, première tâche, rejoindre le cœur de La Paz, la capitale administrative et y trouver le York B&B où nous avions bookée notre première nuit. Petit tips à ce sujet, vu l’altitude il est conseillé de rester 1 ou 2 jours au même endroit pour que le corps s’y habitue, vous évitant normalement tout « mal d’altitude ». De l’aéroport il n’y a pas 36 solutions, nous trouvons un mini-van dans lequel peuvent s’entasser sans mal 10 Boliviens. Ouais sauf que les Boliviens sont beaucoup moins grands que nous haha. Et le mini-van ne part que lorsqu’il est plein, donc tu t’entasses comme tu peux avec ton sac, en même temps t’es tellement content de l’avoir retrouvé que tu pourrais fusionner avec tu t’en fous… On part et… on s’arrête peu de temps après, certains commencent à descendre, est-on arrivé ? Bizarre, c’était vachement rapide ah, d’autres montent, on repart. En fait c’est comme ça ici, il y a des mini-vans à foison, il y a aussi bon nombre de personnes sur le bord de la route qui attendent que vous vous arrêtiez pour les prendre avec vous alors forcément, les mini-vans, c’est pratique. Chacun y va de sa petite pièce suivant la distance parcourue. Nous nous allons au centre de La Paz, « calle Sagarnaga », le mec nous déposera au pied de la place de l’église San Francisco, ce sera 2 Bolivaros chacun et on est gentiment prié de se magner le train, on s’est en fait arrêté en plein trafic.

Le monde. La bonne idée aura été d’avoir téléchargé avant de partir des cartes Google Maps des régions que l’on allait parcourir. J’espère seulement que pour cette « calle Sagarnaga » nous ne devrons pas remonter tout ce que le mini-van vient de descen… râté. Calle Sagarnaga c’est cette petite rue qui longe le côté de l’église San Francisco et bordel, ça monte. Bon bin… go. Nous trouvons le York B&B 2 ou 3 blocs plus haut, le mec qui nous accueille parle pas trop mal anglais, nous avons tout de suite les clés de notre piaule : 2 lits avec drap et grosse couverture et une grande fenêtre avec un rideau bien épais. Eh ouais, parce le double-vitrage, tu oublies, tu oublies même les fenêtres hermétique, et que la nuit, il pèle. Dans la salle d’eau commune de chaque étage, 1 toilette, 1 lavabo et 1 douche avec de l’eau « chaude ». Joie !

Le temps d’ouvrir les sacs et de nous poser quelques minutes, nous revoilà dehors à remonter la Calle Sagarnaga. On a pas fait un bloc que l’on découvre le « Cafe del Mundo » qui deviendra un peu notre repère de bobos occidentaux. Allez hop, 2 smoothies à emporter – mangue, ananas et fraise au top, de rien ! – ainsi que 2 morceaux de gâteau au chocolat – beurp – et nous voici fin prêts pour tout affronter ! Ça tombe bien, puisque juste après nous passerons par le fameux marché des sorcières avec les bébés lamas séchés suspendus aux étals, prêts à être vendus. Nous nous dirigeons ensuite jusqu’au Mirador Killi Killi, pour avoir un point de vue sur la ville. Et il faut le mériter ce mirador. La vue est aussi splendide que les rues qui y mènent sont pentues. Le temps de profiter de la vue, du bon air et du soleil qui nous chauffe les os et nous voilà redescendus. Sur le chemin nous nous arrêterons dans un petit snack au coin des rues Sucre et Calle Colon pour y goûter des genre de gros raviolis de pâte fourrés de viande, légumes et de jus, brûlants mais délicieux, vive la street food !

Nous retournons au York pour booker les activités que nous ferons à La Paz. Quasiment tous les endroits où tu peux dormir – et sûrement plein d’autres encore – proposent des activités. Tiwanaku, Puma Punku, Chacaltaya et la Valle de la Luna réservés, nous repartons à la découverte de la ville. Il est même l’heure de s’arrêter pour déjeuner, nous goûterons le Chicharron, cette spécialité composée de maïs bouilli, de banane cuite, de pomme de terre – et là-bas tu les manges avec la peau – et de viande de porc – dans notre cas – grillée et frite. Autant être clair tout de suite, il faut avoir faim. Je crois qu’on était pas prêts haha. Notre exploration reprend juste après, voilà qu’on roule à travers la ville ! La gravité aidant, nous roulons vers le bas de la ville – les Boliviens font des tags superbes ! – jusqu’à nous retrouver au Parque Urbano Central et là, surprise !, ce week-end là il y a justement un genre de salon de la gastronomie Bolivienne ; des animations, de la musique, de la danse et surtout un paquet de stands de différents points bouffe de la ville. Hyper gentils et accueillants, c’est là que nous goûterons notre première viande de lama, dommage que nous ayons mangé juste avant, vraiment top. Bref de quoi se poser et profiter des animations pendant qu’on se fait aussi à la chaleur. D’ailleurs, point très important : je n’ai jamais autant acheté d’eau que pendant ce voyage, c’est dingue, mais nécessaire, n’hésitez pas. En essayant de trouver une sortie pour repartir nous tombons sur une sorte de terrain de jeu aménagé où l’on peut louer des vélos pour en faire juste là. Et après réflexion, c’est vrai que nous n’avons vu de vélo nulle part ailleurs. Juste après le parc nous nous posons à nouveau un petit moment à la Plaza Camacho où plein de jeunes Boliviens se retrouvent pour se faire un match de volley, faire des dribbles ou tout simplement répéter une chorégraphie à plusieurs. C’est plein de vie quoi !

Là-dessus nous repassons au York, il est quelque chose comme 18h et le jour est déjà en train de décliner. On ressort vite fait se sustenter d’un morceau de zap au Eli’s Pizza – merci Google Maps – l’un des très / trop nombreux fast-foods de la Calle Comercio. Il sera 20h quand nous repasserons par la place de l’église San Francisco, il fait nuit noire et comme nous le verrons chaque jour passé à La Paz, un attroupement de Boliviens fait face à un clown qui utilise tous les éléments à sa portée – la chaussée, les passants, les voitures,… – pour les divertir et les faire rire. Spectacle vivant XXL. Crevés, pour nous ce sera douche et dodo. À savoir, des fois que ça vous arrive également, je me serai toujours au moins réveillé une fois au milieu de la nuit en mode impossible de respirer. Nez complètement encombré et gorge ultra sèche d’avoir pris le relais. Mettons ça sur le compte du froid de la nuit, de la sécheresse et de la poussière haha, méga combo.

Dimanche 01 octobre

Réveil aux aurores et petit déjeuner en speed – maté aux feuilles de coca, 2 toasts beurrés, un verre de jus de fruit et une banane pour la route – et nous sommes sur le trottoir de notre chère Calle Sagarnaga à attendre d’être « pick-upés » direction Tiwanaku, à environ 2 heures de route de là. Il faut savoir que la partie pick-up est assez chronophage. Même s’ils sont plutôt bien organisés, le trafic est juste horrible en ville donc ça avance comme ça peut. Généralement le guide descend le trottoir en amont du van pour s’assurer que les personnes sont prêtes. À ce sujet, une fois que le van est là autant vous dire qu’il ne faut pas traîner pour y monter, les Boliviens sont friands du klaxon et par contre s’il vous plaît soyez à l’heure pour vos pick-ups. Merci pour tout le monde haha.

Sur cette excursion nous sympathiserons avec 2 suisses, Carole et… « l’autre » – si un jour tu lis ces lignes, pardon haha – en trip également. Pour aller sur le site de Tiwanaku, nous sortons de la ville et traversons des étendues de « rien » et c’est là qu’on l’a vu pour la première fois. La pollution de malade, ces amas de détritus notamment sur le bord des routes. Hallucinant. Triste. Pendant le trajet, Léo notre guide récapitule la journée et propose que nous prenions le déjeuner tous ensemble dans un restaurant qu’il connaît, il prend les choix de chacun, on paye, on arrive au site. Première étape, le Museo Ceramico pour la découverte de premiers vestiges et un peu d’histoire sur la région. Léo est un super guide et bizarrement, pour des mecs qui ne parlent pas espagnol, le sien est bien plus compréhensible que son anglais. Il a une tonne d’histoires et d’anecdotes. Par exemple que les chamans, en tant qu’êtres en connexion avec les êtres supérieurs, avaient une pièce d’or insérée sur le sommet du crâne et que ce même crâne était aussi emmailloté afin de lui faire prendre une forme plus allongée. Nous nous dirigeons vers le site de Tiwanaku. Dans les civilisations pré-Colombiennes, tout allait toujours par 3. La Trinité avec le monde souterrain, la surface et le ciel. La croix des Andes qui a 3 créneaux sur chaque bord. Tiwanaku est à cette image, 3 temples à 3 niveaux différents. Il ne reste désormais que des ruines mais ça reste vraiment impressionnant. Ruines de par les Espagnols qui ont gratté tout l’or qui recouvrait les statues par exemple, et se sont servis de nombre de pierres pour faire des routes, alors que les Incas avaient vraisemblablement fait venir ces pierres du volcan Kapia au Pérou par le lac Titicaca. Au moins 60 bornes, les mecs étaient cinglés. Le premier temple, situé le plus haut, était donc pour le ciel. Il est principalement constitué d’un bassin en forme de croix des Andes, et sur 3 profondeurs différentes. Léo nous raconte que les étoiles que les Incas vénéraient se reflétaient parfaitement dans ce basin, d’où sa position, sa forme, tout est lié. Du second temple il reste surtout les murs ainsi que les cabanes des chamans. 7 d’un côté, 7 de l’autre, la dualité est aussi très importante. Les Incas croient au cycle de la vie – c’est pour ça que leurs momies sont placées en position fœtale, prêtes à repartir pour un tour – comme ils croient à des périodes de 2000 ans. 2000 ans de bien, 2000 ans de mal. Réchauffement climatique, inversement des pôles, nous sommes en 2018 je vous laisse faire le calcul… Pour parfaire la dualité, ce sont 7 chamans hommes d’un côté, 7 chamans femmes de l’autre. Les cabanes n’ont pas de toits, les Incas ont pour toit le ciel, au niveau de la hauteur sous plafond t’es tranquille. Il y a aussi des statues, et surtout la Puerta Del Sol. 3m sur 4 et 50cm d’épaisseur d’un seul bloc en provenance du volcan Péruvien, pour approximativement 10 tonnes. Tout est magnifiquement sculpté. Même au troisième temple qui lui a clairement la forme d’un bassin rectangulaire creusé à même le sol. Sur les parois, 175 têtes sculptées à même la roche, toutes différentes. Certains racontent que ce sont les portraits des habitants des lieux, mais il y a des visages bien différents des Incas. D’autres affirment qu’il y a une tête pour chaque civilisation qui peuplait la Terre à ce moment-là, mais comment auraient-ils pu savoir ? 3e supposition enfin – la Trinité, encore et toujours – ces visages seraient en rapport avec des visiteurs venus… d’ailleurs. À ce propos – enfin pas de E.T. mais d’un mec venu d’ailleurs – selon Léo, à un moment dans ces civilisations, il y a toujours eu un homme blanc, moustachu / barbu qui est venu et a apporté une connaissance nouvelle, celle des canaux et de l’irrigation. Toujours.

Pause déjeuner au Restaurante « El Condor » où après une délicieuse soupe de quinoa et au fromage de brebis, le couz et moi aurons droit à notre premier vrai morceau complet de lama. Toujours aussi bon ! Puis nous voilà repartis pour un second site, celui de Puma Punku, un site encore plus ancien que celui de Tiwanaku et qui pourtant possède des blocs de pierre encore plus travaillés. Ce n’est pas tellement les dessins mais plutôt la précision des tracés, la rigueur des angles à 90°, la platitude des surfaces, des choses infaisables à une époque ou le moindre outil était en bois, concrètement. Chaque bloc est aussi muni de petits trous parfaitement identiques et réguliers qui leur servait à parfaitement les aligner les uns aux autres. Un travail si minutieux sur des matériaux si durs qu’on ne serait pas capables de faire les mêmes choses avec nos techniques actuelles. Et ce qui rend fou, c’est que ce site, composé de blocs de pierre de plusieurs tonnes chacun, aurait comme littéralement explosé. Comment ? Aucune explication. C’est sur ce mystère que nous reprenons le van pour le retour à La Paz. Les suissesses nous quittent au pied du téléphérique, de notre côté nous allons nous faire un petit smoothie au Cafe del Mundo, un passage au Terminal de Buses de La Paz histoire de se renseigner sur le trajet pour Sucre puis nous voilà repartis à vagabonder dans la ville. Et même un petit tour du téléphérique le plus haut et le plus long du monde ! Le temps de redescendre sur Terre, de gambader un peu avant de se faire une petite pause dîner avec des petits pain fourrés au pollo, au queso ou charque – viande séchée et salée – une petite douche et au lit !

Lundi 02 octobre

Réveil à 06h30 pour se préparer et tout remballer, nous ne dormirons pas ici ce soir. Re-petit déj. en speed et de nouveau sur le trottoir à 8h. Notre guide du jour s’appelle Erica, nous partons pour le mont Chacaltaya, à une bonne 1h30 de route, surtout que la fin du trajet se fait sur des routes à peine assez large pour notre van, recouvertes de morceaux de roches effrités de la montagne. Erica s’y connaît aussi. Elle nous explique les différentes couleurs de lacs – rouge pour le fer, vert pour le cuivre – ou encore que les petites stations que l’on peut voir sont là pour faire des relevés sur la fonte des neiges éternelles, qui disparaissent à vue d’œil à cause du réchauffement climatique. Arrivés au plus « loin » a priori, il est l’heure de finir l’ascension à pied. Et de mettre tes lunettes de soleil, ta capuche, tes manches bref, il pèle sa maman, et le vent n’arrange rien. Il y a de tout. Du chemin de terre, des morceaux de roche, ça glisse ou c’est casse-gueule suivant le moment. Et là tu y arrives, mont Chacaltaya, 5435 mètres. Tu ne fais pas le malin, d’une parce que le ravin est juste là, et surtout parce que partout où tu regardes c’est juste magnifique. Ça te recadre. Tu vois les monts, les neiges, les lacs… et même le lac Titicaca au loin, à plus de 50 bornes de là.

Le temps de reprendre nos esprits et nous sommes repartis direction la Valle de la Luna, concrètement une immense zone où l’argile s’est érodé de manière différente au fur et à mesure du temps, laissant place à un lieu complètement lunaire. C’est immense. Le gros point négatif ici c’est que dans un coin – où l’on ne va pas – certains déversent leurs « déchets biologiques »… Honte monumentale. Bref, chemin du retour, vagabondage et goûter au Cafe del Mundo et il est temps de retourner au terminal de bus pour chopper nos billets – petit tips, n’hésitez pas à venir le jour même, les prix peuvent baisser de moitié ! – puis dîner au Charquekan juste à côté (Ave Armentia) avec une assiette de lama effiloché et grillé – excellent ! – recouvert d’un morceau de fromage de brebis, 2 œufs dur, 2 patates et du maïs bouilli, la base. Là-dessus nous retournons au terminal de bus et faisons la rencontre de Huan-Huan aka. Lucie, une chinoise qui vit à Paris et qui est en plein périple Sud Américain. Elle se rend au même endroit que nous, elle sera dans le même bus, nous ferons la route ensemble. D’ailleurs le bus arrive, les sacs sont chargés, les 12 heures de trajet se feront de nuit, 700 bornes en direction de Sucre juste après une halte à El Alto pour prendre d’autres passagers. Petite parenthèse, les bus sont soit semi-cama soit full-cama : full-cama te permet d’incliner ton siège quasiment à l’horizontale. Autre point, des fois c’est un peu au petit bonheur la chance… toi tu n’es peut-être pas lavé depuis 1 ou 2 jours, pour d’autres passagers c’est… ça… ça fait plus longtemps quoi.

Rendez-vous à Sucre !

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Les préparatifs (le sac et l’aller) https://theearlinguists.com/2017/09/les-preparatifs-le-sac-et-laller/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=les-preparatifs-le-sac-et-laller https://theearlinguists.com/2017/09/les-preparatifs-le-sac-et-laller/#respond Sat, 30 Sep 2017 08:26:41 +0000 https://theearlinguists.com/?p=2373 #sac Littéralement un élément primordial vu que nous avons été à droite, à gauche. Loin d’être en mode minimaliste – premier voyage du type – j’ai opté pour un Terra 65 de The North Face,[...]

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#sac

Littéralement un élément primordial vu que nous avons été à droite, à gauche. Loin d’être en mode minimaliste – premier voyage du type – j’ai opté pour un Terra 65 de The North Face, dégoté au même prix qu’un Décathlon Forclaz, en y incluant la housse de pluie. D’ailleurs petite parenthèse, heureusement que cette housse de pluie est minuscule car en plus de 3 semaines nous n’aurons pas eu une seule goutte de pluie. À part 5 minutes de grêle le dernier jour à La Paz.

En tout cas, ce sac à dos est génial. Je le recommanderai sans hésiter et j’espère que j’aurai l’occasion de faire encore plein de voyages avec lui ! Ergo et confort au top, robustesse – des matériaux et du support dorsal – poches et accès, franchement j’ai kiffé. N’étant pas un habitué je pense que je pourrai améliorer les réglages des sangles mais déjà là c’était top.

Bref, essayons de refaire le listing de l’équipement au complet :

  • 1 sac à dos « voyage » Terra 65 de The North Face, avec sa housse de pluie
  • 1 housse de sac pour mettre le sac en soute (ou sur un toit de Jeep par exemple)
  • 3 cadenas TSA (TSA obligatoire pour transit aux USA, permet d’être ouvert par la douane)
  • 1 sac à dos « à la journée », mon bon vieux JanSport qui m’accompagne depuis le collège / lycée
  • 1 paire de chaussures Columbia Conspiracy IV OutDry (baskets de trail basses et imperméables)
  • 1 paire de tongues à 1 ou 2 balles à Carrouf et ça ne prend pas de place
  • 1 serviette micro-fibre (les Nabaiji de Décathlon sont très bien)
  • 1 semaine de sous-vêtements (slips / caleçons / chaussettes)
  • 1 semaine de t-shirts (après coup, une erreur car j’aurai pu gagner de la place, mais bon, ça tenait et ça ne prenait pas trop de poids)
  • 2 pantalons choppés chez Décathlon, au top ; en ripstop donc ils peuvent en voir de toutes les couleurs, un tout fin pour les jours chauds et ne pas prendre de place dans le sac et un plus épais notamment pour l’avion, eh !
  • 1 sweat zippé à capuche, un vieux Billabong, histoire d’avoir des manches longues et la capuche quand même bien pratique quand ça tape fort ou au contraire quand le vent est grave froid haha
  • 1 casquette pour quand ça tape
  • 2 paires de lunettes de soleil (0 au retour, bravo)
  • 1 blouson imperméable + polaire détachable (une erreur, n’aura pas servi une seule fois vu le temps, et aura prit pas mal de place)
  • 1 sac de couchage Décathlon 10-15°C (n’aura pas servi, aurait pu mais au plus froid j’ai préféré dormir fully habillé, mode roots, soz)
  • 1 sac à viande (sauf que là s’toua la viande) qui permet au choix : de ne pas salir son sac de couchage, avoir un brin plus chaud ou tout simplement dormir sans crainte dans des draps « douteux »
  • 1 couteau Suisse (la fonction décapsuleur et tire-bouchon peuvent en effet sauver des vies !)
  • 1 paire d’écouteurs (ça aussi ça sauve des vies haha)
  • 1 mini lampe de poche à LED à dynamo (c’est tout petit, léger, inusable et bien pratique genre dans un gîte / refuge – allez savoir – sans électricité)
  • 2 rouleaux de PQ (eh ouais !)
  • 1 mini-pot de vaseline, pour les lèvres si tu ne veux pas les perdre en route
  • 2-3 Ziploc (pour tes papiers, tes allumettes,…) et quelques sacs poubelle (pour tes tongues, ton linge sale,…)
  • 1 petit tube de crème solaire 50+ pour tout ce qui est au-dessus des épaules et de la crème 30+ pour le reste (et le rappel à l’ordre en cas d’oubli est immédiat)
  • évidemment, brosse à dents, à cheveux, dentifrice, savon, shampooing enfin bref vous êtes grands
  • câbles et chargeurs, batterie externe, clé USB pour backer les photos prises par mon smartphone

#l’aller

Jeudi 28 septembre

Je partais au boulot comme tous les matins, avec seulement quelques heures de sommeil au compteur – presque – comme tous les matins. Sauf que ce coup-ci, les chatounes sont déjà en pension et surtout ce matin je me trimbale tout mon barda sur le dos. Le soir, rebelote après la journée de boulot, mais direction un bar pour retrouver les potos pour un « Drink d’Adieu », puis go chez le couz pour les derniers checks, estimation du temps de trajet jusqu’à l’aéroport – car dans l’esprit du voyage, ça ne se fera pas en taxi haha – et petite nuit.

Vendredi 29 septembre

C’est le grand jour. Enfin surtout en nombre d’heures d’avion. Bref, nous partons de chez le couz avec « un peu » d’avance, assez pour absorber du retard sur chacun des modes de transports, à savoir métros et navette. Au final, aucun retard + perfect timing == 2 gigolos grave en avance pour leur avion de 11h40, mais bon, mieux vaut ça que l’inverse. Ça se pose pour siroter un Starbucks et manger des œufs durs. Cherchez pas. L’enregistrement des bagages ouvre, nous porterons donc une dizaine de kilos chacun, sans compter nos petits sacs à dos « à la journée » qui viendront avec nous en cabine. Le mec nous demande notre ESTA – imprimée en 15k exemplaires – que l’on brandit fièrement, on est refait. Vient ensuite le moment de l’attente où – au risque d’en choquer plus d’un – je remercierai – ça me coûte un peu quand même  la SNCF pour cet apprentissage quotidien du « lâcher prise ». T’as beau te demander si tu as bien fermé le gaz, ta porte d’entrée, si tu as emmené assez de ceci ou si tu n’as pas oublié cela… tu attends ton avion, tu ne peux rien faire d’autre, le reste attendra donc. Ah si, je pouvais quand même envoyer un dernier petit NewsFeed 😉  Puis vient ton tour, je vous passe les détails, vous connaissez. Premier vol, 2h jusqu’à Madrid. Quasiment 3 heures d’escale, assez pour se faire le tour de l’aéroport, un bon gros Burger King au guacamole + pinte de binouze et assez de Wi-Fi pour rassurer la famille, on ne se laisse pas abattre.

Samedi 30 septembre

Bref, hasta luego Madrid, notre prochain avion est direction Miami. Avec une escale juste assez longue pour passer les portiques de sécurité, être recalés parce que nous ne sommes pas encore « dans le système », rejoindre la file, passer un mini-entretien avec un agent de police, récupérer nos sacs – car changement de compagnie, Ibéria pour American Airlines – m’acheter une casquette des Miami Heats – eh ! – et nous étions prêts à prendre notre correspondance direction La Paz.

Et j’espère que vous avez tout bien suivi parce qu’une fois arrivés à La Paz – il est quelque chose comme 5h00 du matin là-bas – nous descendons de l’avion, un peu froissés, nous faisons la connaissance furtive d’une Belge qui est partie en solo se faire un trip de plusieurs mois en Amérique du Sud – on est vraiment des rigolos – nous passons le poste de contrôle où contre toute attente les Boliviens qui vérifient nos passeports passent au français dès qu’ils voient notre nationalité et nous voilà devant le serpentin à attendre nos sacs… 5min… 10min… 20min… 30min… 45min et nous ne sommes plus qu’une douzaine de clampins… sans sacs. Pas franchement sereins les mecs. Nous sommes conduits à un guichet qui est supposé nous aider. La fille nous dit que ça peut arriver – lol – que des fois les gens n’ont pas fait le transfert de bagages et qu’elles sont peut-être encore à Miami et qu’elles arriveront le lendemain à la même heure – olol – « ah wait, it says they are here » et la voilà partie dans les coulisses puis elle revient embêtée « no, they aren’t… ah no they are in Miami… ah no, here » – trololol, wtf quoi. Et puis après quelque chose comme 1h30 passés à l’aéroport à te faire à l’idée que vas passer tout ton voyage en mode bien plus roots qu’imaginé, un couple de français arrive derrière nous poussant un chariot avec nos 2 sacs « on a cru que c’était les nôtres ». Non, les vôtres sont à Miami, où vous les avez laissés. #pouned

C’est ainsi que notre voyage Bolivien commença…

Cet article Les préparatifs (le sac et l’aller) a été publié en premier sur The Earlinguists.

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