« Malavita » de Tonino Benacquista

Malavita

On oublie pas. On ne pardonne jamais. C’est faux, tout ce qu’on raconte là-dessus.

Malavita de Tonino BenacquistaLa Mafia, pas la Swedish House Mafia, mais le monde de « la famille », des parrains, des affiliés, des repentis.
Ce mouvement que l’on ne voit pas, que l’on approche seulement au travers de films ou de jeux vidéo PEGI 18, nous est servi d’une manière bien peu conformiste par Tonino Benacquista.

Tout commence par un banal emménagement dans une bicoque Normande. En pleine nuit. Par une famille Américaine. Placée sous le programme de protection des témoins.

Vous l’aurez compris, sous couvert d’une situation des plus usuelles, tout va s’enchainer très vite dans la vie paisible que la famille Blake essaiera de suivre du côté de Chalong-sur-Avre.

S’intégrer pour oublier.
S’intégrer pour échapper.

S’adapter et faire face aux situations les plus inhabituelles comme faire établir un devis par un plombier ou encore organiser un barbecue, tels seront les nouveaux défis de Giovanni Manzoni aka Frederick Blake, capo repenti de la Cosa Nostra.

Combien vaut un homme ? Quel est le prix d’une vie humaine ? Savoir ce que l’on vaut, c’est comme connaître le jour de sa mort.

Les personnages sont somme toute merveilleux et Tonino B. nous mène à la baguette ; il nous fait voyager au cœur de ces deux « familles » avec brio et surtout avec un sens de la tournure qui donne lieu à pas mal de phrases plutôt épiques.

Donnez-moi du bakchich et un colt, et je règne sur l’humanité.

Nous ne pouvons que vous recommander ce livre qui vous donnera à coup sûr une envie d’encore.

Ha, et quant à celles et ceux qui préféreraient visionner le film de Luc Besson avec un casting des plus tentants (Robert De Niro, Tommy Lee Jones et Michelle Pfeiffer pour ne citer qu’eux), nous ne pourrons que leur déconseiller.
Nous avons vraiment eu l’impression que le budget ne permettait pas de faire plus, plus long, plus… mieux. L’histoire est écourtée à maintes reprises, on perd de nombreux éléments qui donnaient tellement de profondeur aux personnages qu’on en a mal pour Tonino

Bref, y’a pas à choisir 😉

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